Odile CARADEC

Odile CARADEC



Odile Caradec, née à Brest le 15 février 1925 et décédée à l’âge de 96 ans le 22 septembre 2021 à Civray (Vienne), a passé son enfance à Camaret dans le Finistère, où elle a côtoyé Saint-Pol-Roux le Magnifique : J‘ai traversé la rade de Brest avec Saint-Pol Roux - Cape et chapeau magnifiaient l’Atlantique - Je n’étais qu’une petite fille sans cervelle - ne savais de la poésie qu’un ou deux noms - Nous avons pris le car du Fret à Camaret - mais ne me souviens pas s’il m’a parlé - L’essentiel c’est le manteau noir de ma mémoire. Après la Seconde Guerre mondiale, elle vit en Allemagne pendant cinq ans, puis, devient documentaliste au lycée Camille-Guérin de Poitiers. Germanophone, elle a pratiqué la musique de chambre comme violoncelliste. Poète à l’humour malicieux et à l’imaginaire débordant, Odile Caradec entend aider à « désapprendre le monotone » et écrit pour « éprouver notre verticalité », pour produire des « livres de peu de bruit » : Nous sommes des océans rouges - nous sommes carrières de sel - nous sommes pleins de varech rouge qui glisse - et nous avons des algues bleues à profusion - dans nos intérieurs pâles. En 2019, Bretonne adoptée en Poitou, Odile Caradec a fait don de ses archives à la médiathèque de Poitiers.

César BIRENE

(Revue Les Hommes sans Epaules).

 

À lire : Nef lune (Traces, 1969), Potirons sur le toit (Traces, 1972), L’Épitaphe évolutive d’un chauve (Fagne, 1972), À Vélo, immortels (éditions St Germain-des-Prés, 1974), Le Collant intégral (éditions St Germain-des-Prés, 1975), Le Tricorne d’eau douce (Jean-Jacques Sergent, 1977), Les Barbes transparentes (Le Dé bleu, 1981), Reprise des vides (Le Verbe et l’Empreinte, 1981), La Nuit, velours côtelé (Le Nadir, 1988), Santal et clavier pourpre (L’Arbre à Paroles, 1994), L’Âge Phosphorescent (Fondamente, 1996), Citron rouge (Le Dé Bleu, 1996),  Jusqu’à la garde (Thomas Reche, 1997), Chant d’ostéoporose (éditinter, 2000), Bretagne aux étoiles (La Porte, 2000), De création en crémation (L’Amateur, 2001), Silence, volubilis ! (éditinter, 2002), Les Moines solaires (Clapàs, 2002), Cymbales lointaines (éditinter, 2003), Chats, dames, étincelles (éditions en Forêt, 2005), Masses tourbillonnantes (Océanes, 2007), En belle terre noire (éditions en Forêt, 2008), Le sang, cavalier rouge (Sac à mots, 2010), Le ciel, le cœur (éditions en Forêt, 2011), République Terre (Odile Verlag, 2013), Tout un monde fluide (Océanes, 2017).



Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules


 
Dossier : Poètes bretons pour une baie tellurique n° 57